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Économie - Les charrues New Holland, c’est fini

CNH Industrial stoppe cette activité en revendant la marque Överum et son usine suédoise à FairCap, une société allemande d’investissement quasiment inconnue dans le monde agricole.

Dans un monde du machinisme où la tendance est aux achats tonitruants, le groupe CNH ajuste ses objectifs et se sépare de son activité de fabrication de charrues. La marque suédoise Överum et son usine (que CNH possédait depuis 2017 à la suite du rachat des activités sol et fenaison de Kongskilde) ont été revendues à FairCap. Cette société allemande d’investissement a pour seul lien avec l’agriculture de posséder dans son portefeuille S&P Federnwerk… une entreprise de fabrication de ressorts pour les machines.

L’usine d’Överum, installée dans le village du même nom, a une longue histoire : on y travaille l’acier depuis des siècles et il s’y fabrique des charrues depuis plus de 160 ans. Kongskilde en était devenu propriétaire en 1998. Et depuis 7 ans, les outils qui en sortaient portaient les couleurs et le logo New Holland.

Selon un porte-parole de New Holland, cité par Farmer Weekly, « le manque de rentabilité et de part de marché » ont motivé la décision de CNH.

La gamme progressivement supprimée

« New Holland annonce qu'elle supprimera progressivement cette gamme, mais veillera à ce que les outils continuent d'être disponibles pour ses concessionnaires et ses clients au cours des prochains mois », souligne le site d’informations agricoles. Précision : Kongskilde et JF ne sont pas concernés et restent sous le pavillon CNH.

L’avenir d’Överum reste, lui, à éclaircir. « Nous sommes convaincus qu'Överum peut développer tout son potentiel en tant qu'entreprise indépendante, a assuré à la presse Max Koch-Heintzeler, associé directeur de FairCap. La charrue fait partie intégrante de l'agriculture depuis de nombreux siècles et continuera à être essentielle pour le travail du sol, notamment pour le désherbage en agriculture biologique, qui exclut l'utilisation d'herbicides chimiques ».

Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. Sur son site, FairCap annonce cibler des rachats d’entreprise entre 20 et 250 millions d’euros.